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Politique Française et INternationale


ilcanzese

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C'est aussi que ce qui peut à terme détruire la démocratie, c'est justement les démocrates. Pas les démocrates au sens du peuple qui se reconnait dans les valeurs démocratiques, mais plus des agissements des personnes désignées par celui-ci qui petit à petit trahissent ces valeurs.

Le totalitarisme perd toujours contre la démocratie. Soit parce que le peuple le décide à ses risques et périls (pour être actuellement à Prague, c'est assez caractéristique), soit parce que la démocratie s'impose par la force d'un protagoniste externe (ce qui est à mon sens une erreur).

Enfin, la démocratie peut-être détruite, mais rarement pour longtemps.

Le problème est qu'aujourd'hui, de la même manière qu'on parle du manque de respect chez les jeunes, la démocratie tend à se perdre. Combien de pays démocratiques respectent-ils les valeurs sous-jacentes. Combien de manipulations crapuleuses, au nom de la démocratie ?

Vaut-il mieux des médias sournoisement manipulés dans l'ombre que des médias contrôlés presque ouvertement ?

Bref la frontière entre démocratie et "dictature" se rétrécit de plus en plus au fil des années, ce qui au final fera que 2 visions opposées deviendront quasiment synonymes. C'est d'ailleurs déjà le cas : combien de pays n'ont de démocratique que l'appellation ?

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La réforme des institutions est passée à une voix près...

Le président peut s'exprimer directement devant le congrès, mais le congrès n'a toujours pas son mot à dire sur l'envoi de troupes dans un conflit.

NS a appelé/rencontré les députés un par un, avec les méthodes habituelles (poste de secrétaire d'État en perspective pour certains, tribunaux, casernes, hôpitaux, universités etc. pour d'autres) en leur disant que s'il ne devait manquer qu'une sele voix et que c'était la leur, ce ne serait pas cool.

Ben il a réussi.

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A se demander pourquoi avoir lutté contre le 3ème Reich et l'URSS.

parceque des gens non élues ont pour objectif la puissance du pays et non leur popularité

L'intérêt du pays ou l'intérêt personnel ?

L'Histoire ne compte pas beaucoup de despotes éclairés ... il est vrai que s'il existait une créature omnisciente capable de prendre les décisions optimales visant à défendre l'intérêt général, ta théorie fonctionnerait, mais jusqu'à preuve du contraire, un tel être n'existe pas.

je suis d'accord

jusqu'a preuve du contraire...

pas besoin d'être omniscient... il faut juste voir à long terme... prendre de vrai décision

quand on vois que des réformes minuscules et insignifiante (j'en ai pas une en tête) sont décidé aujourd'hui et rentre en application 3-4 ou même encore plus d'année après... ça me rend dingue...

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L'enfer est pavé de bonnes intentions ... combien de lois sont votées dans une certaine optique puis sont détournées de leur but initial, ou sont tout simplement inapplicables en raison de leur complexité. Voir à long terme ne suffit pas, car il y a toujours une grande part d'incertitude concernant l'avenir. En revanche, je suis d'accord sur le fait que l'horizon des décideurs ne doit pas se limiter à la durée de leur mandat électoral :ouioui:

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Ne pas attribuer à l'incompétence ce que l'on peut attribuer à la malice.

Les députés/sénateurs ne sont pas dupes. Et ils savent très bien ce qu'ils votent. Et ils savent très bien quand ils votent des lois permettant le fichage de toute la population bien que ça ait été présenté comme une mesure contre les pédophiles au jt de tf1.

Pareil pour le filtrage du net.

Alors il ne faut pas venir nous dire "on ne sait pas ce qu'on a voté".

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La corruption interne, voila ce qui mine nos démocraties. Nous avons vaincus Hitler et Staline, mais.... peu à peu nous fermons les yeux, nous sommes blasés face aux scandales, aux petits magouilles entre amis. Nous baissons la tête face à ceux, de droite comme de gauche, qui affirment savoir mieux que nous ce qui est vraiment bon pour nous.

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Débat intéressant !

Mais si vous voulez, quelle que soit la façon dont il se sert du pouvoir, je préfère que le chef de l'Etat soit élu - même par des blaireaux - plutôt qu'il s'autodésigne à ce poste, par la force ou la corruption ... Par contre, le gros point noir de la démocratie c'est évidemment les mesures prises dans une logique électorale, avec une vision limitée à 5 ans. C'est pour cela, je pense, qu'il faut renforcer les pouvoirs du Parlement, son indépendance, et empêcher cette logique de "récompense" des députés, lorsqu'ils votent dans le sens du Président !

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ni l'italienne :transpi:

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Après la décision du tribunal arbitral donnant raison à Bernard Tapie contre l'Etat, François Bayrou a dénoncé "la collusion entre Nicolas Sarkozy et Bernard Tapie". Interrogé dans Le Monde du 22 juillet, Bernard Tapie avait rétorqué : "Bayrou, la seule chose qu'il sait faire, c'est répéter qu'il est un martyr, que les médias et les puissances d'argent ne l'aiment pas, que tout le monde est à mettre dans le même sac et qu'il se battra seul contre tous. C'est la même posture populiste que Le Pen, sans les idées. Du Le Pen propre".

Les insultes proférées par M. Tapie à mon encontre (on comprend bien pourquoi) ne changeront rien aux dix affirmations suivantes, qui permettront à chacun de se faire une opinion.

1) Si M. Tapie a gain de cause, c'est le contribuable qui va payer. Le CDR (consortium de réalisation), structure destinée à liquider les actifs douteux du Crédit lyonnais, dont la quasi-totalité des activités ont cessé au 31 décembre 2006, n'a aucune autonomie financière. Son financement est assuré par l'EPFR (établissement public de financement et de restructuration), alimenté par les crédits budgétaires de l'Etat, donc par le contribuable.

2) Il n'y a pas eu de décision de justice. C'est une décision politique. La procédure d'arbitrage est une procédure privée destinée au monde des affaires. Qand les intérêts de l'Etat et du contribuable sont en jeu, c'est un principe absolu du droit que l'arbitrage est interdit; seules les juridictions instaurées par la loi sont compétentes.

3) Les principes de l'Etat de droit sont foulés aux pieds. C'est par crainte de décisions de justice défavorables à M.Tapie que le sommet de l'Etat a imposé une telle procédure d'arbitrage, sans appel possible. La seule décision favorable à M.Tapie a été cassée en des termes d'une dureté inhabituelle par la Cour de cassation, plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français, réunie exceptionnellement en formation plénière, sous la présidence de son premier président. Que l'Etat ait pu décider de renoncer à un tel avantage juridique et moral est sans précédent. Il faut noter qu'un autre principe général du droit est mis en cause : il ne peut y avoir de justice que contradictoire, or M. Tapie a été entendu, mais pas ses contradicteurs, ni Jean Peyrelevade qui a redressé le Crédit lyonnais, ni Jean-Pierre Aubert, président du CDR, jusqu'à la clôture de ses activités.

4) Dans la vente d'Adidas, M. Tapie n'a pas été perdant, il a été gagnant. D'ailleurs, c'est lui-même qui a fixé le prix de vente. Adidas a été acheté en 1990 avec un prêt à court terme de 1,6milliard de francs, à échéance en 1992. A cette date, l'entreprise mal gérée est en situation dramatique. Ne pouvant assurer son échéance, M. Tapie, ancien et bientôt nouveau ministre de la ville, décide alors de la vendre. Il cherche à en obtenir 2 milliards de francs mais l'acheteur (Pentland), découvrant l'étendue des dégâts, retire son offre. C'est alors que M. Tapie donne mandat à la banque de vendre l'entreprise, pour une somme d'un peu plus de 2 milliards de francs qu'il a lui-même fixée. Opération qui lui rapportera au total, si l'on en croit une expertise et une ordonnance judiciaire de l'époque, la somme de 200 millions de francs.

5) L'Etat va prendre à sa charge les dettes de M. Tapie. Contrairement à ce qui est répété en boucle, l'Etat ne va rien récupérer de ses créances. C'est lui qui va payer pour les dettes du groupe Tapie, totalement extérieures à l'affaire Adidas, et qui n'ont jamais été honorées. En particulier, le groupe de M.Tapie a depuis des années des millions de dettes fiscales et sociales vis-à-vis de l'Etat et de l'Urssaf. "Qui paye ses dettes s'enrichit." Ici, c'est l'Etat qui paye les dettes de M. Tapie et celui-ci qui s'enrichit.

6) 285 millions d'euros, c'est l'équivalent de la totalité des salaires annuels des 11000 postes d'enseignants supprimés cette année. C'est une somme tellement astronomique que le citoyen ne peut pas s'en faire une idée. Traduite en salaires d'enseignant, c'est plus de 11000 postes à l'année. Si on y adjoint les intérêts, on atteint 400millions, cela représente une somme suffisante pour effacer l'essentiel du déficit des hôpitaux publics du pays.

7) 45millions pour "préjudice moral", c'est une insulte. A l'intérieur de cette addition, les 45 millions d'euros pour "préjudice moral" (le mot ne manque pas de sel) sont une insulte pour le citoyen. Quelques comparaisons pour en prendre la mesure : cette somme est l'équivalent de 4000 années de travail au smic. Et l'indemnité moyenne pour une veuve après la mort d'un conjoint victime de l'amiante est de 45000euros, soit mille fois moins.

:mad2: Tout était fait pour que l'affaire passe inaperçue. La décision d'arbitrage, dont le principe avait été décidé en catimini, largement orientée à l'avance par des montants d'indemnisation définis noir sur blanc, a été annoncée à un moment bien choisi : le vendredi soir ouvrant le week-end du 14 juillet à 17h30, pour que toutes les procédures soient entérinées avant le 15 août.

9) Pendant ce temps, on pressure les pauvres gens jusqu'au dernier centime. On va supprimer les allocations aux chômeurs qui refuseront un emploi trop éloigné de chez eux ou sous-payé. Je connais une jeune femme qui a été contrainte de rembourser une année de RMI parce qu'elle avait fait quelques heures de ménage sans les déclarer. Les faibles sont sans défense, mais le pouvoir enrichit avec complaisance ses affidés.

10) Le problème, ce n'est pas M. Tapie, c'est l'Etat et ceux qui sont à sa tête. Il y a toujours eu, il y aura toujours, des aventuriers qui se jouent des banques, du fisc, de la loi. Mais en principe l'Etat est là pour faire respecter les règles de droit et l'argent public. Ici, au contraire par le fait du prince, parce qu'il s'agit de soutiens ou de complices dans un certain nombre d'opérations politiques, passées, présentes ou à venir, l'Etat protège et enrichit ceux qui se moquent de sa loi. Le message est clair : sous ce régime, "qui n'est pas avec moi est contre moi", et qui est avec moi est protégé et peut sabler le champagne. L'affaire Tapie donne la mesure de l'abaissement de l'Etat.

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Le préjudice moral de 45 millions d'euros que les juges arbitres ont reconnu à Bernard Tapie n'est pas soumis à l'impôt. Cependant, comme il a été affecté au groupe Bernard Tapie pour l'apurement du passif, par accord entre les parties au moment de la signature du compromis d'arbitrage, il subira la même fiscalité. Les services de Bercy estiment que Bernard Tapie devrait percevoir au total entre 30 et 50 millions d'euros net.

sa dépend les journaux ;)

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Source : AFP

28/07/2008 | Mise à jour : 19:19 |

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Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a fustigé "le copinage d'Etat" après que le gouvernement a décidé de ne pas faire appel de la sentence arbitrale rendue dans le dossier Tapie.

"En pleine crise du pouvoir d'achat, les contribuables français seront +ravis+ d'apprendre que le gouvernement accepte sans barguigner de renflouer M. Bernard Tapie de 400 millions d'euros", écrit M. Ayrault dans un communiqué.

"Tout dans cette affaire relève du copinage d'Etat : l'interventionnisme du président de la République et des plus hautes autorités de l'Etat; le dessaisissement de la justice ordinaire au profit d'une justice privée; le refus de faire appel de sa décision éminemment discutable", poursuit-il.

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