bloossom Posté(e) le 16 juin 2016 Partager Posté(e) le 16 juin 2016 Le 2 juin dernier, une chaine nationale suisse a décidé de passer, dans un magasine de reportage hebdomadaire très suivi, un reportage stigmatisant une fois de plus les jeux vidéo. Je vous passe les détails dans lesquels on explique de long en large, et en se basant sur des faits "scientifiques" comment les jeunes (garçons en particulier) s'isolent, développent une addiction au jeu vidéo et à la violence, etc. Vous pouvez d'ailleurs visionner (si la RTS n'a pas de barrières géographiques concernant ses reportages pour nos amis français, belges ou canadiens, ou autre) sur ce lien: http://www.rts.ch/play/tv/temps-present/video/labus-de-jeux-video-nuit-a-la-sante?id=7773508 Le traitement du sujet est biaisé et totalement à charge, et on y prend de nombreux raccourcis afin de dépeindre, une fois de plus, le gamer comme un être asocial, à la limite du décrochage et sur le point de faire une tuerie de masse, perdant son temps sur un univers virtuel qui le corrompt petit à petit, etc. Bref l'industrie du jeu vidéo réduit en purée le cerveau des joueurs afin d'en faire des psychopathes. Un passage particulièrement croustillant vient mettre en causalité la pratique du jeu vidéo et la réduction de l'empathie ainsi que l'irritabilité. J'ai bien conscience que le reportage a été fait par des gens n'ayant jamais joué, ou alors qu'il a été monté par des gens plein de préjugés. Mon problème est qu'en Suisse, Temps présent, c'est le nom du magasine de reportage bénéficie d'une grande écoute, proposant en règle générale des reportages étayés et bien traités. Ce reportage a été diffusé également à une heure de grande écoute et s'est destiné à un public méconnaissant également ce qu'est le jeu vidéo. En bref, on remplis le crâne des gens de préjugés. Je trouve cela, et je ne suis pas le seul, particulièrement triste parce que le jeu vidéo est bien plus que ça et mérite que le public s'y intéresse sans préjugés, d'autant que tous les maux qu'on y prête n'y sont souvent pas propres. Tout n'est pas perdu, il y a eu de nombreuses réactions, notamment dans le Temps, quotidien sérieux, afin de critiquer cette approche et ce parti pris. Voici quelques liens : http://www.letemps.ch/opinions/2016/06/15/jeux-video-amis-ennemis http://www.letemps.ch/opinions/2016/06/15/cher-temps-present-jeux-video-ne-nuisent-sante J'ai cependant décidé de lutter contre ces préjugés, et cette vision des choses partiale et biaisée avec laquelle la télévision abreuve la population, en commençant à sensibiliser les proches. Malheureusement, difficile de lutter contre un type à la télé qui vous explique qu'une étude "scientifique" même pas citée dans le reportage rend les joueurs fous. Je vous lance donc un appel: Si vous disposez de rapport, recherches, articles, ou toute autre chose comme des expériences ou des histoires, qu'elles permettent de tordre le cou à ce bashing du jeu vidéo, ou même y incitent, partagez les sur ce thread ainsi que vos opinions et vos sentiments. Il est temps de montrer à ceux qui ne s'y intéressent pas que le jeu vidéo est un art à part entière qui n'a rien à envier à la télévision ou à la littérature, peu importe le mépris de certains. D'avance merci Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
thorspark Posté(e) le 16 juin 2016 Partager Posté(e) le 16 juin 2016 C'est un combat vain et à mon sens inutile. Il fût un temps où c'était le Rock'n'Roll Il fût un temps où c'était le cinéma. Maintenant, c'est le jeu vidéo. Et alors ? Il existe une part de plus en plus importante des adultes qui jouent aux jeux vidéo. et dans une dizaine d'années, cette part sera largement majoritaire. Et l'argument disparaîtra pour aller taper sur la réalité virtuelle ou une autre marotte de vieux. L'inconnu fait peur, et dans notre société, les gens aiment se faire peur. Tous les moyens sont bons pour faire peur, faire du sensationnel, même si c'est fait sans aucune perspective ni aucune raison. Et dans la société actuelle, c'est encore plus vrai car les vecteurs de communication se sont multipliés. Les cons qui se font peur avec les jeux vidéo seront prochainement balayés par d'autres cons qui se feront peur avec autre chose. Ce que tu cherches à faire, c'est combattre l'émotion par de la raison. Good luck with that. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Minikea Posté(e) le 16 juin 2016 Partager Posté(e) le 16 juin 2016 la causalité avec l’irritabilité, suivant l'âge, ça peut être prouvé. je l'ai déjà ressenti sur moi (surtout sur les MMO ou les jeux en ligne, c'est pour ça que j'ai lâché) Après, ce n'est qu'un facteur à risque, ça pourrait très bien être autre chose (on se tape sur le doigt en faisant du bricolage...), personne ne parle des études sur le risque d'irritabilité en cas de blessure lors du jardinage ou travail manuel à la maison... donc oui, il peut y avoir des "conséquences" au jeu. minimes et éventuellement temporaires. mais c'est aussi masquer tout le côté positif du jeu (video ou pas): - si on se coupe du monde c'est parce que c’est le but d'un divertissement: ne pas penser pendant un moment au monde qui nous entoure. Je ne comprend d'ailleurs pas pourquoi les dévoreurs de livres ne sont pas plus stigmatisés que ça alors que leur drogue est encore plus dur que le jeu vidéo. /ironie - des reflexes peuvent se développer (et ça aussi c'est prouvé scientifiquement) au niveau du regard, de la motricité et la coordination associé à des prises de décision rapide (pour les FPS), les jeux de réflexion sont bons pour le cerveau, etc. - le côté asocial ne l'est qu'en apparence: les gens ne se rencontrent pas forcément, ne savent pas le physique de la personne avec qui ils discutent, cela n'en reste pas moins du lien social. ce sont des amis, qui existent bien à l'autre bout d'internet. ils sont réels, ils ont leur propre vie et nous incorpore dedans. Nous pouvons pour certain être en relation tous les jours, voir plusieurs fois par jour. ce n'est pas être associable que de discuter avec des amis tous les jours. certain "amis" ou collègues qu'on voit tous les jours ne s'adressent même pas la parole (je pense au boulot ou à des fêtes,etc...) là encore, la lecture est beaucoup plus génératrice d’asociabilité ou de renfermement sur soi mais ça ne choque personne. Oui le jeu peux générer des pulsions de colère (je pense que la série des Dark Souls doit avoir son lot de manettes pétées! ) mais il ne faut pas la réduire à ça. et quand bien même: combien de raquette pétées parce qu'on a mal joué (ou autre raison), combien de coup donnés à l'adversaire lors d'une rencontre sportive (même de haut niveau)? le jeu vidéo n'est pas différent du jeu en général, ou du loisir en général. il peut y avoir des dérives, il faut apprendre à ne pas en avoir peur et à les maitriser. PS: pour que ce soit complet: je suis un gamer, pas non plus un hardcore, je suis un lecteur occasionnel et j'ai une femme et un enfant. pps: désolé, ça a fait un gros pavé. j'avais des choses à dire! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bamaury Posté(e) le 16 juin 2016 Partager Posté(e) le 16 juin 2016 Je trouve qu'il s'agit d'un très bon reportage, et au contraire de toi, je n'y vois aucun biais. S'il y a effectivement beaucoup d'articles et reportages qui racontent des conneries sur les JV, je trouve au contraire celui-ci très juste quant au sujet qu'il traite et se modère lui même très souvent pour rappeler qu'il n'est centré que sur les problèmes d'addiction aux jeux violents. Mon problème est qu'en Suisse, Temps présent, c'est le nom du magasine de reportage bénéficie d'une grande écoute, proposant en règle générale des reportages étayés et bien traités. Ce reportage a été diffusé également à une heure de grande écoute et s'est destiné à un public méconnaissant également ce qu'est le jeu vidéo. aaaah ça fait mal quand quelqu'un s'attaque à ce qu'on aime même s'il a raison. Tu ne donnes aucune crédibilté à ce reportage en particulier alors que tu en donnes surement aux autres quand ça t'arrange. Je te suggère de le regarder une nouvelle fois avec un oeil différent de celui que tu as eu la première fois, qui je suppose était celui de la défiance. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bloossom Posté(e) le 16 juin 2016 Auteur Partager Posté(e) le 16 juin 2016 Merci pour vos réponses! Je trouve qu'il s'agit d'un très bon reportage, et au contraire de toi, je n'y vois aucun biais. S'il y a effectivement beaucoup d'articles et reportages qui racontent des conneries sur les JV, je trouve au contraire celui-ci très juste quant au sujet qu'il traite et se modère lui même très souvent pour rappeler qu'il n'est centré que sur les problèmes d'addiction aux jeux violents. aaaah ça fait mal quand quelqu'un s'attaque à ce qu'on aime même s'il a raison. Tu ne donnes aucune crédibilté à ce reportage en particulier alors que tu en donnes surement aux autres quand ça t'arrange. Je te suggère de le regarder une nouvelle fois avec un oeil différent de celui que tu as eu la première fois, qui je suppose était celui de la défiance. Pour commencer il n'y a aucun contre-discours, alors que celui-ci doit être présent dans une dissertation résumant une prise de position. Ici on aurait pu s'attendre à un exposé plus qu'à une dissertation, et ce manquement est d'autant plus dommage. C'est sauter sur une posture facile de par la méconnaissance d'une partie de la société du monde du jeu vidéo qui provoque l'inquiétude des parents alors que le jeu vidéo peut énormément contribuer au développement. je passerai l'alignement de clichés (le sport m'a sauvé alors que ça peut être dangereux et addictif)pour aller jusqu'au moment où on interview l'attaché de presse qui explique que certains jeux s'adressent à un public mature pour discréditer ce requin d'un ricanement après. On passe sous silence le fait que l'étude en question est hautement controversée et que de nombreuses études scientifiques, jusqu'à maintenant exprimaient plutôt le contrepied. je ne suis pas le seul à avoir été touché par ce reportage qui a suscité de nombreuses réactions. je te rappelle le titre: l'abus de jeux vidéo nuit à la santé. On ne traite que pendant 5 minutes les conséquences d'un abus de jeu vidéo pour expliquer ensuite que les jeux font de nos jeunes des psychopathes. Rien sur comment comprendre son gosse si celui-ci abuse de jeux vidéos. je passe aussi sur le résumé de la vidéo qui explique que le jeu vidéo concurrence le cannabis. D'ailleurs le journaliste auteur du reportage explique que «même si le titre prête à confusion, cette enquête n’aborde que les jeux violents trop souvent utilisés par des mineurs dont le cerveau est encore plus plastique». Je te laisse juge de la tentative de buzz, et le parti pris. Contrairement à ce que tu penses, j'utilise le fait qu'internet permette d'accéder à de nombreuses sources (qui semblent absentes du reportage)pour forger mon opinion, ce qui est difficile lorsqu'on se base juste sur du contenu télévisuel. En gros je n'aime pas le sous-entendu "les jeux vidéo c'est mal" qui est derrière tout le reportage et qui dessert totalement le propos qui est important, à savoir pourquoi certains s'enferment dans les mondes virtuels, ce qui est le vrai résultat de l'"abus" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
digital-jedi Posté(e) le 16 juin 2016 Partager Posté(e) le 16 juin 2016 Salut Bloossom, Il faudra que je pense à regarder ce reportage chez moi. Mais d'entrée, j'ouvre le lien et je vois en titre : "L'abus de jeux vidéo nuit à la santé". Tout abus étant dangereux pour la santé, je sens déjà le poncif arriver. Même l'abus de sport est dangereux pour la santé, avec les tennis elbow, les fragilisations des chevilles et des genoux, etc. Sans regarder la vidéo, le descriptif dit : "Et même si selon l'industrie, ces jeux sont réservés à un public adulte, beaucoup de mineurs y sont « accros »." Ça parle de mineurs accros aux jeux, donc la cause racine est : "le manque de responsabilité des parents nuit à la santé des mineurs". Comment un mineur peut-il être accro ? C'est aux parents d'être responsables pour eux et de prendre les mesures qui s'imposent. Exemple : tu mets un mot de passe sur tout équipement numérique (box, pc, tablette, playstore de téléphone, etc). Bon demain, je serai parent, je me trouverai peut-être des excuses : ouaaais mais c'est difficile. Il n'en reste que ça sera quand même de ma responsabilité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
thorspark Posté(e) le 16 juin 2016 Partager Posté(e) le 16 juin 2016 C'est vrai ça, mes gosses je les fous dans leur chambre avec du papier et des crayons, comme ça leur mère et moi, on peut jouer tranquillement sur nos PC. Je suis un parent responsable Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bloossom Posté(e) le 16 juin 2016 Auteur Partager Posté(e) le 16 juin 2016 Merci pour vos réponses! le reportage m'a un peu choqué étant donné qu'en tant que gamer je suis passé pour un début de dangereux psychopathe aux yeux de ma famille et de mes amis qui ne jouent pas. Le titre est relativement trompeur puisque le reportage traite peu de l'addiction aux jeux vidéos pour vite aller en dénoncer les méfaits. je sais bien que le jeu vidéo n'est pas la panacée universelle et qu'il contient aussi des trucs douteux mais c'est tellement plus qu'un "loisir" abrutissant bourré de violence destiné à réduire en purée la cervelle de nos enfants comme on en a le sentiment lorsqu'on a fini ce reportage que j'aurais apprécié que celui-ci présente un contrepied sérieux à ce sous-entendu. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fuinril Posté(e) le 16 juin 2016 Partager Posté(e) le 16 juin 2016 Tu veux une histoire ? Dans les grandes lignes j'ai foiré mes études pour diverses raisons (qui ne comprennent pas le jeu), je me suis retrouvé à bosser à l'usine en intérim avec uniquement un bac en poche. En parallèle je jouais à World Of Warcraft (et pas un peu, à coup de 8-10h/jour). Grâce à World of Warcraft j'ai rencontré des gens, parmi ces gens il y a une personne qui m'a donné ma chance en tant que dev (mes études foirées étaient dans l'info) quand bien même j'ai complètement raté le test de compétence, basé sur ma motivation et mon comportement en jeu. Ca fait 11 ans. Je joue toujours beaucoup, même si nettement moins (4h/jour je dirais) et plus à World of Warcraft. Par contre je suis aujourd'hui directeur technique d'une société qui est très facilement dans le top 100 des e-commerçant français... ce qui a été possible grâce à la chance qu'on m'a donnée, et donc par World of Warcraft puisque sans le jeu je n'aurais jamais rencontré cette personne. Je passe sur le fait que sur ce même jeu j'ai rencontré une fille avec qui j'ai passé 5 ans de vie de commune.... Alors les clichés sur le jeu vidéo.... comment dire .... Edit : j'oubliais, j'ai commencé à jouer à 4 ans sur un amiga 500, j'ai joué à énormément de jeux puisque c'est une passion qui ne s'est jamais démentie en 30 ans, sans aucun contrôle parental, y compris enfant à des jeux considérés à juste titre comme excessivement violent (genre barbarian, mortal kombat, duke nukem 3D, Carmaggedon et autres). Niveau abrutissement je pense la télé bien plus nocive.... La paille, la poutre, tout ça.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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