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Le revenu de base inconditionnel, vous en pensez quoi ?


romjpn

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J'ai déjà donné un lien vers une page qui résume les différentes possibilités de financement, vous avez le droit de ne pas la lire mais ne venez pas me dire que je n'ai pas répondu.

@romjpn: Ça serait peut-être bien de mettre à jour le premier post du topic, je t'invite à jeter un œil à celui là: http://forum.hardware.fr/hfr/Discussions/politique/revenu-de-base-sujet_106131_1.htm#t34445165

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A noter que 29 députés européens appellent à voter l'initiative :

http://revenudebase.info/2013/12/02/deputes-europens-soutien-initiative-europeenne/

Listes des signataires :

José BOVÉ, Greens (France)
Eva JOLY, Greens (France)
Catherine GREZE, Greens (France)
Karima DELLI, Greens (France)
Malika BENARAB-ATTOU, Greens (France)
Michèle RIVASI, Greens (France)

Martin EHRENHAUSER, independent (Austria)
Phillippe LAMBERTS, Greens (Belgium)
Nikola VULJANIĆ, Left (Croatian)
Tarja CRONBERG, Greens (Finland)
Satu HASSI, Greens (Finland)
Gerald HÄFNER, Greens (Germany)
Ska KELLER, Greens (Germany)
Nikos CHRISOGELOS, Greens (Greece)
Brian CROWLEY, ALDE (Ireland)
Emer COSTELLO, Social Democrats (Ireland)
Liam AYLWARD, ALDE (Ireland)
Nessa CHILDERS, independent (Ireland)
Sean KELLY, Christian Democrats (Ireland)
Pat the Cope Callagher, ALDE (Ireland)
Georges BACH, Christian Democrats (Luxembourg)
Claude TURMES, Greens (Luxembourg)
Carl SCHLYTER, Greens (Sweden)
Jean LAMBERT, Greens (UK)

Je verrais pour l'édition de la première page.

Concernant les objections au sujet l'inflation elle est peut-être légitime mais tout à fait gérable je pense. Je ne suis pas assez calé en économie pour démontrer ceci ou cela, donc je me tourne vers les économistes qui la soutiennent, comme un certain Maurice Allais, prix nobel d'économie.

On peut aussi citer Philippe Van Parijs ou encore Marc de Basquiat.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Van_Parijs

http://revenudebase.info/2012/09/12/interview-marc-basquiat-revenu-de-base/

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J'adhère à ce projet.

Il peut arriver qu'entre 18 et 25 ans on se retrouve sans revenue. C'est une horreur.

J'ai des compétences en développement, je pourrais créer des sites web. Par contre il faut quand même pas mal de temps pour sortir quelque chose de correct (plusieurs mois). Et quand on a pas de fric, on passe son temps à en chercher.

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  • 2 semaines après...
  • 3 semaines après...

Bon, je découvre ce fil seulement, et j'ai lu en diagonale plus que vite fait les différent commentaires...mais j'ai retenu quelques points:

-ceux qui "profitent" des allocs et consors. C'est vrai, il y en a. Mais comparé aux fraudeurs à cols blancs, c'est peanuts car là ça se chiffre en plusieurs dizaines de milliards d'euros...pour 1,3 milliards d'euros estimé pour les "pauvres". Combien en faut il pour égaler les Guéant et cie qui se prennaient 10000 €/mois en liquide illégalement ? Et ce n'est pas le seul, croyez moi (droite et "gauche" confondues). Tant qu'on aura des gouvernements corrompus (cahuzac et son compte en Suisse, la femme de Woerth (ancien ministre du budget) qui travaillait à la fraude fiscale de Béttencourt, etc). Au minimum, 30 milliards d'euros de fraudes fiscales par an, organisées en plus haut lieu.

-le financement: une des alternatives au revenu de base est le salaire universel. C'est à dire qu'au lieu que ce soit votre patron qui vous paye, l'argent tiré du travail des salariés est directement versé à l'état, qui vous le reverse ensuite. En net, évidemment. Donc économies car beaucoup moins de personnel pour gérer collectes d'impôts et taxes.

A savoir que le principal problème de notre société est l'accaparement sans limite de la richesse produite par un très faible nombre de personnes. De nos jours, les actionnaires exigent 20 à 30%/an de retours sur investissement. Par exemple, dans le textile, le coût salarial d'un tshirt est de 18 centimes par pièce (fabriqué au Cambodge ou au Bengladesh). Il peut vous être vendu 30€. A part quelques intermédiaires (réduits au minimum), la différence passe dans la poche des actionnaires (dont 15 à 20 € pour les grandes surfaces). Des exemples comme ça, il y en a dans tous les domaines marchands.

D'ailleurs, cette richesse produite l'est uniquement par les travailleurs et non par les décisionnaires (dirigeant/actionnaires). il s'agit donc de redistribuer comme il se doit cette richesse. Et qu'on ne me dise pas qu'un gros patron doit être grassement payé car il prends des risques, car il ne fait que prendre des risques à ses salariés. Lui, si il se plante, il a son parachute et sa retraite dorée (cf le patron de peugeot) et les usines ferment. Au passage, elles rouvrent au Maroc, ou en Algérie...

Ce fonctionnement couperait court a tous les déficits d'état. Si la sécu est systématiquement déficitaire, ce n'est pas à cause d'une mauvaise gestion, c'est uniquement dû aux exonérations de cotisations faites succéssivement aux grosses entreprises (Renault n'en n'a pas payé pendant environ 20 ans par exemple). D'ailleurs, en parlant de gestion, en Alsace, ils sont remboursé à 100 %. ils ont même dû baissé les cotisations il y a un an ou deux. Pourquoi? Simplement parce que les frais de fonctionnements de la sécu est d'environ 5/6%. Celui des "mutuelles" 20 à 25 % (il faut bien donner de l'argent aux actionnaires).

Pareil pour les caisses de retraites, etc. Donc, les vrais parasites sont clairement identifiés.

Pour cette redistribution de richesse, Bernard Friot (il n'est pas le seul, Frédérique Lordon aussi, etc) il serait prévu un échelonnement des salaires allant de 1 à 4 (ou 6), en fonction des qualifications acquises tout le long du parcours professionnel. Sérieux, à quoi ça sert de payer quelqu'un au-delà d'un million d'€ par mois???

Avec un système pareil, on évite quasiment toutes les fraudes (petites et grandes) et les copinages à gros montants, les gens seraient beaucoup plus heureux car ils pourraient bosser (ou non) dans un domaine qui leur plait. Et on ferait énormément d'économies administratives. Les seuls qui ont à y perdre, c'est ces fameux 1% qui détiennent 90 % de la richesse mondiale.

De toute façon, il est clair qu'avec les progrès techniques/scientifiques, on ne peut plus garantir un travail pour tout le monde. Ca fait 30 ans (et oui, je commence à me faire vieux) qu'on nous bassine avec la croissance et le plein emploi. On ne les retrouvera plus jamais, tellement les gains de productivités ont explosés et les ressources naturelles/minières ne sont pas inépuisables. Et ce n'est pas fini. Il s'agit donc de trouver une alternative à un système devenu obsolète...

PS: désolé pour le post assez long, mais il y a tant à dire et que je ne peux tout mettre...

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-le financement: une des alternatives au revenu de base est le salaire universel. C'est à dire qu'au lieu que ce soit votre patron qui vous paye, l'argent tiré du travail des salariés est directement versé à l'état, qui vous le reverse ensuite. En net, évidemment. Donc économies car beaucoup moins de personnel pour gérer collectes d'impôts et taxes.

Pas vraiment, les entreprises paient toujours leurs salariés (sinon y'a pas vraiment avantage a travailler), elle les paient probablement moins (vu qu'il y a le revenu de base déjà comme revenu), et paient probablement plus d'impots pour compenser, mais elles les paient toujours.

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Pas vraiment, les entreprises paient toujours leurs salariés (sinon y'a pas vraiment avantage a travailler), elle les paient probablement moins (vu qu'il y a le revenu de base déjà comme revenu), et paient probablement plus d'impots pour compenser, mais elles les paient toujours.

Tu n'as pas compris, kinos parle du salaire à vie, alors que toi tu parles du revenu de base.

Pour en savoir plus lire Citoyen ou salarié à vie ? Analyse critique du « salaire à vie » de Bernard Friot.

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-le financement: une des alternatives au revenu de base est le salaire universel. C'est à dire qu'au lieu que ce soit votre patron qui vous paye, l'argent tiré du travail des salariés est directement versé à l'état, qui vous le reverse ensuite. En net, évidemment. Donc économies car beaucoup moins de personnel pour gérer collectes d'impôts et taxes.

Pas vraiment, les entreprises paient toujours leurs salariés (sinon y'a pas vraiment avantage a travailler), elle les paient probablement moins (vu qu'il y a le revenu de base déjà comme revenu), et paient probablement plus d'impots pour compenser, mais elles les paient toujours.

En fait, les salariés deviendraient "co-propriétaires" de l'entreprise ou ils travaillent, vu que le salaire serait payé par l'état. Mais ce n'est pas du communisme pour autant, pas de planification d'état, etc. Toute entreprise deviendrait un genre de scop, en fait. Chaque personne salariée, dirigeant compris, aurait le même pouvoir décisionnel: une personne, une voix. Et les décisions seraient prisent à la majorité. Il y a plusieurs exemple en France et dans le monde, et ça marche relativement très bien (au moins à petite échelle). Cela courcicuiterait tous les avantages honteux, que ce soit en termes de très gros salaires, de délocalisations, ou d'exonérations de cotisations sociales (qui sont les seules responsables des déficits d'état).

Friot l'explique bien mieux que moi:http://www.bastamag.net/Bernard-Friot-Le-management

Pas vraiment, les entreprises paient toujours leurs salariés (sinon y'a pas vraiment avantage a travailler), elle les paient probablement moins (vu qu'il y a le revenu de base déjà comme revenu), et paient probablement plus d'impots pour compenser, mais elles les paient toujours.

Tu n'as pas compris, kinos parle du salaire à vie, alors que toi tu parles du revenu de base.

Pour en savoir plus lire Citoyen ou salarié à vie ? Analyse critique du « salaire à vie » de Bernard Friot.

Effectivement, ce sont deux notions bien distinctes.

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En fait, les salariés deviendraient "co-propriétaires" de l'entreprise ou ils travaillent, vu que le salaire serait payé par l'état.

Si c'est l'État qui décide des salaires, alors c'est l'État qui détient le pouvoir, pas les salariés.

Mais ce n'est pas du communisme pour autant, pas de planification d'état, etc.

Le mot "communisme" n'ayant pas de définition précise et consensuelle, personne n'est en capacité d'affirmer dans le détail ce qui est ou n'est pas communiste.

Toute entreprise deviendrait un genre de scop, en fait.

Si la SCOP est une forme d'entreprise plus juste et efficace que les autres, alors il ne devrait pas y avoir besoin d'utiliser la force pour l'imposer à tout le monde d'un seul coup, ça devrait se faire progressivement et naturellement.

Effectivement, ce sont deux notions bien distinctes.

Oui, et le sujet de ce topic est bien le RdB et non le salaire à vie, donc évitons de lancer un long hors-sujet.
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Si c'est l'État qui décide des salaires, alors c'est l'État qui détient le pouvoir, pas les salariés.

Non, l'état ne déciderais pas des mesures à prendre au sein de la société. Hormis le niveau des salaires, décidé nationalement, l'état n'aurait plus qu'un rôle de régulateur et de distribution de l'argent. A savoir que ce système permettrait d'en finir avec le "travail" au sens tripalium, c'est à dire "asservissement" du salarié. Il n'y aurait plus de subordination entre le travail et le salaire. Le "pouvoir" en serait donc partagé entre tous, hormis la quantité d'argent perçue périodiquement.

Le mot "communisme" n'ayant pas de définition précise et consensuelle, personne n'est en capacité d'affirmer dans le détail ce qui est ou n'est pas communiste.

Je parlais bien sûr dans le sens ou c'était l'état qui décidait de tous, même au sein des entreprises, comme à un certain moment en ex-URSS. Fiasco assuré...

Si la SCOP est une forme d'entreprise plus juste et efficace que les autres, alors il ne devrait pas y avoir besoin d'utiliser la force pour l'imposer à tout le monde d'un seul coup, ça devrait se faire progressivement et naturellement.

Le problème principal des scops c'est évidemment que cela remet en cause "l'ordre social" (chère à Voltaire) et relègue les possédants au rang de simples citoyens, comme toi et moi. L'oligarchie ne pourrait plus diriger car ça serait le peuple...

Par exemple, la société LIP (fabrication horlogère) avait été reprise en autogestion (je ne sais plus les modalités exactes). Les ouvriers avaient réussi à remettre à flot l'entreprise, mais comme par hasard, ils ont perdu leurs gros clients et le financement, avec la complicité de l'état et du grand patronnat. http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2007-03-20-LIP ou http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Lip,_l%27imagination_au_pouvoir

L'oligarchie veut bien qu'on fasse mumuse, mais pas qu'on remette en cause les classes sociales. Dès que c'est un peu trop "gros" à leurs yeux, ils stoppent net.

Oui, et le sujet de ce topic est bien le RdB et non le salaire à vie, donc évitons de lancer un long hors-sujet.

Désolé, j'avais cru que c'était complémentaire, étant donné que ce sont des concepts disctints mais assez proches sociétalement parlant...

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Si c'est l'État qui décide des salaires, alors c'est l'État qui détient le pouvoir, pas les salariés.

Non, l'état ne déciderais pas des mesures à prendre au sein de la société. Hormis le niveau des salaires, décidé nationalement, l'état n'aurait plus qu'un rôle de régulateur et de distribution de l'argent. A savoir que ce système permettrait d'en finir avec le "travail" au sens tripalium, c'est à dire "asservissement" du salarié. Il n'y aurait plus de subordination entre le travail et le salaire. Le "pouvoir" en serait donc partagé entre tous, hormis la quantité d'argent perçue périodiquement.

Ton idée de l'état qui décide le salaire et le verse a la place des entreprises va beaucoup beaucoup plus loin que l'idée du revenu de base, et est une affaire totalement différente.

Dans le revenu de base, un revenu de base est décidé par l'état et est versé a tout le monde. Le salaire du au travail vient s'ajouter a celui-ci, et est décidé en toute liberté par les entreprises et versées par ces dernières.

Ton système est d'une nature totalement différente que l'idée principale du revenu de base.

Les salariés ne deviennent d'ailleurs pas "propriétaires" de l'entreprise dans le cas du revenu de base, et "l'asservissement" n'est évité que parceque le salarié démissionaire aura toujours un salaire lui permettant de vivre.

On peut discutter de l'idée que tu présentes, mais c'est encore autre chose que le revenu de base.

Pas vraiment, les entreprises paient toujours leurs salariés (sinon y'a pas vraiment avantage a travailler), elle les paient probablement moins (vu qu'il y a le revenu de base déjà comme revenu), et paient probablement plus d'impots pour compenser, mais elles les paient toujours.

Tu n'as pas compris, kinos parle du salaire à vie, alors que toi tu parles du revenu de base.

Pour en savoir plus lire Citoyen ou salarié à vie ? Analyse critique du « salaire à vie » de Bernard Friot.

Car le sujet du topic c'est "Le revenu de base inconditionnel" et qu'il glisse ça discretement dans une réponse a des critiques du revenu de base ? ^^'

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Voilà, l'ICE est finie… mais le mouvement continue.

Communiqués en français et en anglais:
- Une initiative se termine, un mouvement prend son envol
- 285.000 European citizens want the EC to consider Basic Income

Pour ceux qui ont la flemme de lire: une autre ICE ne sera pas lancée tant que le processus n'est pas simplifié, et pour le moment c'est cette pétition qui prend le relais.

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  • 3 semaines après...

Bonsoir à tous,

c'est dans les commentaires d'une actualité que l'on m'a pointé ce topic sur le revenu de base. Intéressant !

De mon côté, j'ai plutôt envie d'adhérer au projet, c'est sûr. J'ai pu lire ici pas mal de "pour", des arguments clairs afin de venir les justifier, retrouver des avis similaires aux miens : une forme d'équité, de partage "plus (+) moral"... une balance rééquilibrée...

Mais il y avait aussi des "contres" complétés de questionnements qui m'ont interpelé : le sujet du financement principalement, mais aussi l'aspect augmentation du pouvoir d'achat/augmentation des coûts, les questions liées aux "profiteurs/glandeurs"...
Bref, pas mal de questions qui m'ont toutes fait converger vers un point central : je ne sais pas comment "l'argent" fonctionne (la notion est pourtant immanquable dans ce topic.. mais ça ne m'empêche pas d'en avoir un avis (et oui !)).

Je voudrais alors vous partager deux documentaires, sans doute les connaissez-vous :

-

- L'argent dette 2 : promesses chimériques
(source Youtube... je me suis pas trop posé la question des droits...).


Ce n'est pas du docu en mode "Enquête exclusive". Ça explique le mécanisme de création de l'argent, les notions de prêt, d'intérêt... le rôle des banques, des états, du contribuable, du consommateur. Il y a pas mal de schémas clairs, de citations de "grands noms" du monde financier/économique/politique.
Les auteurs pointent aussi les graves défauts du système financier (tout repose alors sur une dette qui ne doit que croitre ?!). Ils ne s'arrêtent pas là et proposent également des solutions (chouette non ?).

J'ai beaucoup aimé, c'est vulgarisé, ça m'a servi, il y a du contenu mais forcement c'est incomplet/imprécis.

Alors, qu'en avez-vous pensé de ces deux ressources ? Certains peuvent apporter des compléments/nuances ? Avez-vous du contenu supplémentaire à partager ?

Pour en revenir à ce qui nous intéresse ici, le revenu de base, certains éléments de réponses à nos questionnements sont donnés dans les solutions alternatives au système financier actuel proposées par les auteurs des deux docu.
Il apparaît clairement que les états doivent reprendre la main sur la planche à billet plutôt que de la laisser aux entités privées que sont les banques (ou faire des banques des associations à but non lucratif). Et je crois que sans une capacité à créer la monnaie, un état ne peut pas envisager un modèle comme celui du revenu de base.
C'est aussi dans le fondement même de ce qu'est l'argent. Si auparavant il venait nécessairement se calquer sur une unité physique, depuis quelques siècle ce n'est plus le cas : le système financier est totalement décorrélé des capacités physiques de production (les capacités de base hein : le temps, la matière, la ressource...).

L'argent est pourtant le point central des questions du chômage, du pouvoir d'achat, de la croissance... d'une certaine qualité de vie.

Rappelons alors une chose (et souhaitons que la réflexion ait été menée par tous) : un changement pareil, celui du revenu de base, s'accompagne d'une profonde modification du fonctionnement de notre monde actuel et ne peut être qu'un processus long, coûteux et radical. Personnellement, je ne peux pas imaginer ça autrement.

Pour ma part, je crois que nous ne pouvons plus soutenir une consommation globale de cette ordre. L'aspect environnemental ici entre en compte tout comme l'aspect moral. C'est aussi un angle de réflexion qui amène à se poser la question du revenu de base.
Car je pense qu'à terme, il faudra aspecté que certains ne puissent donc pas accéder à du travail (pour vivre). Et c'est tant mieux ! A la condition évidente que les non-produisant* puissent vivre sans soucis (le revenu de base...).
Nous n'exploitons pas correctement nos technologies, du moins, je crois que leur principal intérêt a été détourné : plutôt que de réduire la charge de l'humain, elles ont été vues comme la solution pour produire plus dans une même unité de temps. L'individu lui bosse toujours 8h. Ça colle parfaitement, me direz-vous, au système financier qui a besoin de production pour vendre du prêt, qui est de la dette, qui elle est de l'argent (cf. les docus). On retrouve une situation similaire avec les transports : le RER n'a pas raccourci le temps de trajet, il a agrandi la ville.
Considérer nos avancées technologiques comme un moyen d'accéder à une vie "sans travail" (celui pour vivre) aurait dû déclencher des réflexions bien plus soutenues sur le revenu de base depuis déjà de nombreuses années (amha).

Pour conclure cette intervention qui semblera peut être un peu décalée, idéologiquement, je ne peux qu'adhérer à un modèle de type "revenu de base" : je crois que nous y avons tout à y gagner. A mon sens, rien ne sera possible sans un rejet des systèmes financier et économique actuels : la question du revenu de base ne peut être alors débattue qu'idéologiquement (nous n'avons pas les clés en main pour le mettre en place dans ces systèmes).

Difficile d'entrevoir ce que je peux faire à mon échelle : je commencerai sans doute par présenter à mon entourage les deux documentaires "L'argent dette" en espérant qu'ils amènent à des réflexions sur des modèles alternatifs comme celui du revenu de base inconditionnel.

:byebye:

*produisant : oh, le joli mot du politiquement correcte qui transporte une énergie si positive que l'on y trouve rien à redire. Un produisant c'est celui qui produit tout en occultant bien qu'il puisse produire de la me*de.

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  • 1 mois après...

Je voudrais alors vous partager deux documentaires, sans doute les connaissez-vous :

- L'argent dette

- L'argent dette 2 : promesses chimériques

(source Youtube... je me suis pas trop posé la question des droits...).

[…]

Alors, qu'en avez-vous pensé de ces deux ressources ? Certains peuvent apporter des compléments/nuances ? Avez-vous du contenu supplémentaire à partager ?

Le premier post du topic Création monétaire par les banques privées contient une liste de ressources.

En français il y a notamment une explication des réserves fractionnaires, datant de 1962 mais toujours d'actualité (29 pages, licence CC-By-NC-ND).

Pour ceux qui lisent l'anglais, la banque d'Angleterre a récemment publié un article sur le même sujet (14 pages).

Il apparaît clairement que les états doivent reprendre la main sur la planche à billet plutôt que de la laisser aux entités privées que sont les banques

Clairement pas. Transférer le pouvoir d'une oligarchie (les banques) à une autre (l'État) ne réglerait pas le problème.

(ou faire des banques des associations à but non lucratif)

Facile à dire, compliqué en pratique.

Et je crois que sans une capacité à créer la monnaie, un état ne peut pas envisager un modèle comme celui du revenu de base.

Il est tout à fait possible de mettre en place un revenu de base sans changer de système monétaire.

Par ailleurs l'État peut créer de la monnaie. S'il essayait de créer des euros ça poserait problème, mais rien ne l'empêche de recréer des francs et de les utiliser comme monnaie complémentaire nationale. De même rien n'empêche les collectivités territoriales de créer des monnaies complémentaires locales, d'ailleurs il en existe déjà.

L'argent est pourtant le point central des questions du chômage, du pouvoir d'achat, de la croissance... d'une certaine qualité de vie.

Le système monétaire est un point important, mais il serait naïf de croire que le changer réglerait tous les problèmes d'un coup.

Difficile d'entrevoir ce que je peux faire à mon échelle : je commencerai sans doute par présenter à mon entourage les deux documentaires "L'argent dette" en espérant qu'ils amènent à des réflexions sur des modèles alternatifs comme celui du revenu de base inconditionnel.

ÀMHA tu prends le problème à l'envers, il est plus simple de présenter le revenu de base que la question du système monétaire.

-----

Sur HFR on sépare la création monétaire et le revenu de base dans deux topics distincts, je recommande de faire la même chose sur ce forum, les discussions qui mélangent ces deux sujets ne mènent souvent nulle part.

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  • 3 mois après...

Un article très intéressant sur les effets positifs d'un revenu de base versé aux habitants des villages les plus pauvres de l'Inde :

http://revenudebase.info/2014/07/08/experimentations-inde-rurale/

 

"L’idée d’un revenu de base soulève des questions bien au delà de la province de Madhya Pradesh en Inde. Historiquement, des personnalités comme Bertrand Russell, André Gorz, Martin Luther King, et JK Galbraith se sont tous exprimées en faveur d’un revenu de base. Le revenu de base n’était pas seulement une réforme souhaitable dans le nord et le sud pendant les années 1970 et 1980, sa mise en place est devenue indispensable depuis la crise financière de 2008, pour apporter stabilité et dignité à une nouvelle classe de travailleurs, pour répondre aux exigences du capitalisme mondial, qui créent un état d’insécurité chronique pour de nombreuses vies humaines, balancées entre inactivité professionnelle intermittente et des emplois précaires pour des salaires incertains dans un marché néo-libéral « flexible ». Pour eux, le monde de l’après-1945 de démocratie sociale, sécurité de l’emploi et des avantages sociaux est un passé révolu."

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