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Bibliothèques et DRM


nofun

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hello,

je pense que dans un futur plus ou moins proche, les bibliothèques (médiathèques) vont disparaître sous leur forme actuelle (et que dans un futur plus ou moins lointain, tout doit disparaître, mais c'est une autre histoire :)

Je pense bien sûr à la généralisation de la diffusion des documents sous forme électronique. Ça commencera peut-être avec la fin des disques compacts et donc le prêt de fichiers que chacun emportera dans sa clé USB, puis viendra le tour des livres quand les lecteurs (eBooks) seront suffisamment au point et communs. Au final, pour la plupart d'entre nous, les bibliothèques seront des lieux disponibles en ligne.

Or, les bibliothèques effectuent du prêt de documents et non du don ou de la vente. Et cette activité de prêt est d'ailleurs strictement encadrée légalement.

Se pose donc le problème : comment prêter un document électronique (pour une durée limitée) et non effectuer un acte de don ou de vente ? La seule solution qui me vienne à l'esprit est basée sur les... DRM !

Si on est contre les DRM, notre seule alternative sera-t-elle de renoncer à emprunter les documents non libres ? Pensez-vous à d'autres solutions compatibles avec les obligations légales des bibliothèques ?

Une petite histoire pour aller plus loin

edit : ortho

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heu... tu vas vite en besogne, là. Quand tu vas dans une bibliothèque et que tu emprunte un bouquin, rien ne t'empêche techniquement de le photocopier une fois chez toi, même si c'est contraire à la loi. Alors quoi, que faire ? Faire des livres qui rendent des pages blanches quand on essaye de les photocopier (quitte à emmerder le type qui vient faire une photocopie d'une page pour des raisons pédagogique) ?

La loi est avant tout informative : l'autoroute est limitée à 130km/h (en France), et si tu dépasses cette limitation, tu chope une contravention. Mais rien ne t'empêche techniquement de le faire. Le respect des lois vient de la bonne conduite volontaire de chacun, pas de mécanismes techniques qui sont là pour imposer la bonne conduite.

L'expression le "respect des lois" parle d'elle même. Comment veux-tu respecter quelque chose qui t'est imposé techniquement ? Ce n'est pas du respect, le respect est un acte volontaire. Voilà pourquoi les DRMs sont "defective by design", imposer par un moyen technique un comportement particulier est en contradiction avec la nature des lois.

D'autre part, et pour en revenir aux bibliothèqe, j'aimerais rappeler que durant la discution à l'Assemblée de la loi DADVSI, le PCF (ça aurait d'ailleurs pu être n'importe quel parti) avait proposé la création d'une bibliothèque numérique nationnale basée sur des techonologie p2p et financée par une taxe optionnelle sur les abonnement internet. En fait, c'était juste leur manière de définir la LGO, et le concept est quand même très intéressant.

:p

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mais je n'ai pas abordé directement la copie lorinc. Volontairement parce que c'est quand même plus compliqué avec le numérique que ce que tu sembles dire et je ne souhaite pas ouvrir un sujet trop vaste, mais globalement il me semble que je suis d'accord avec ce que tu dis. Cette conférence de RMS (euh oui, encore lui :) est une excellente réflexion sur ce thème et je pense qu'il met suffisamment bien les idées en place.

Je ne positionne pas la question du côté des usagers mais de celui des bibliothèques (c'est cette différence d'angle de vue je crois qui fait que ta réponse ne répond pas à la question comme je le souhaiterais).

Une bibliothèque est un lieu connu de chacun pour offrir un accès public à un grand nombre de documents. C'est très différent de la sphère privée et c'est régi par des règles.

On peut facilement convenir qu'une bibliothèque ne donne pas les documents mais qu'elle les prête : le document est physiquement retourné par l'usager au terme d'un certain délais.

Avec un document numérique, la bibliothèque se retrouve par contre dans la position réelle où elle le donne. Même si elle ne fournit le document qu'à un seul usager simultané, le document aura été dupliqué avec une très - trop pour la cohérence du système - forte chance de le rester : dans les faits c'est un don, et c'est en dehors des règles qui régissent légalement les bibliothèques. En tout cas c'est comme ça que je pense les "ayant-droits" ne manqueront pas de l'analyser et de l'exploiter, et ils présenteront les DRM comme LA solution.

Je me base sur le fonctionnement actuel, sur lequel je n'émets aucun jugement.

Ma question est : est-il possible d'éviter les DRM avec le cadre actuel ? Je la pose parce qu'elle me paraît vraiment fondamentale : j'ai peur que l'on se retrouve devant un choix impossible entre DRM inacceptables d'un côté et nécessité de diffusion de la culture pour tous de l'autre, et je crains que là il devienne difficilement tenable auprès de beaucoup de s'opposer aux DRM. Ensuite si les DRM passent quelque part comme incontournables, ils passeront partout.

Le cadre peut évoluer et je serais ravi d'un fonctionnement tel que le propose le PCF, mais l'évolution du cadre n'est pas non plus ma question, même s'il pourra s'avérer que c'est la seule solution. Ce n'est pas ma question parce qu'il n'est pas certain que le cadre évoluera. Il n'est pas certain que le cadre évolue parce que pour certains les DRM sont une solution acceptable. Cherchons.

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ce que je voulais dire, c'est que dans une bibliothèque traditionnelle, c'est à l'usager de rendre sont livre au bout du délais, il n'y a pas de moyen technique forçant l'utilisateur à le faire. C'est du ressort de sa bonne volonté de respecter les règles.

Pourquoi cela devrait changer avec le numérique ?

Parce qu'on est dans une nation de délinquant en puissance ? Dans ce cas, il serait mieux convenu de mettre de l'argent dans les écoles au lieu d'en mettre dans les prisons... :roll:

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C'est simple : Les DRM vont tuer les majors... et les artistes avec.

Si tu mets de la merde, tout mouton que l'user est il va finir par se lasser de ne pas pouvoir utiliser ce pourquoi il a payé.

Tu peux mettre des DRM partout... à tes risques et péris.

Pour ma part, je vois les DRM comme une sorte de virus qui se répend (en tuant son hôte) et que j'évite comme la peste.

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Tu peux mettre des DRM partout... à tes risques et péris.

quand tu dis "tu" tu parles à moi ou c'est une façon de parler ? Parce que si tu me parles à moi y'a un sacré malentendu :mdr:

Sinon je ne cherche pas à faire un énième débat sur des choses maintes fois discutées et sur lesquelles on est d'accord. Je dois pas savoir poser une question :mdr:

@lorinc : je t'ai envoyé un MP

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Le 'tu' est à prendre dans le sens 'on'. C'est techniquement faisable.

Et ce que j'ai dit reste valable avec ta question. On peut mettre des DRM sur les ebooks, sur les musiques sur tout ce qui est numérique. C'est juste qu'il ne faut pas avoir peur de tuer le format, ce que les DRM ne manqueront pas de faire..

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ce que je voulais dire, c'est que dans une bibliothèque traditionnelle, c'est à l'usager de rendre sont livre au bout du délais, il n'y a pas de moyen technique forçant l'utilisateur à le faire. C'est du ressort de sa bonne volonté de respecter les règles.

Pourquoi cela devrait changer avec le numérique ?

mais je suis d'accord avec ce que tu dis, j'ai répondu plus haut (tu gardes ton angle de vue initial). Enfin il y a quand même des contraintes pour inciter au retour des documents : essaye de ne pas en ramener un pour voir.

Je n'émets pas de jugement, j'essaie de réfléchir.

Je crois avoir décrit ce qui change avec le numérique et comment selon moi ça sera exploité (je préfère me tromper bien sûr, et on peut en discuter). Après on peut toujours se mettre la tête dans le sable, ne pas analyser la situation telle qu'elle se présente, et attendre que ça arrive ; c'est presque toujours ce qu'on fait, pourquoi ça changerait ? Mais comme dit RMS (euh, oui... :) «If it looks like it will be hard to resist tomorrow, you should resist today».

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Pour info :

"Adobe veut relancer le livre électronique"

Afin d'inciter les éditeurs à passer au numérique numériques, Adobe a mis au point un système de DRM qui permet de contrôler la lecture des fichiers. Sur le principe de la musique en ligne, « Digital Editions » lira des contenus achetés ou loués sur Internet, qu'il s'agisse des livres ou des éditions électroniques de journaux.

Lu sur le site de l'ABF (Association des Bibliothécaires Français)

Le livre numérique

Pour la bibliothèque la protection de la DRM (Digital Rights Management), la gestion des prêts et retours est automatisée, les relances n’existent plus, il n’y a plus d’usure, de dégradation ou de déprédation possible du livre, et on peut adapter la durée de prêt au type de livre.

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Jusque là tout les système de e-book, on fait un flop... je pesne pas que ça change avant 2010 au moins....

Ensuite le prix du lecteur est tellement élevé (150~250 ¤) pour un écran confortable (exit les 3,7" des PDA), que tu peux acheter déjà pas mal de livres papiers. Sans compter qu'un vrai livre ça tombe pas en panne de battterie :reflechis:

Ensuite les très nombreux livres dans le domaine publique ne pourront pas faire l'objet de DRM. Il pourrojnt être éventuellement payant pour amortir les coup de numérisation/mise en ligne par contre.

Un dernier point en défaveur des e-book: on a jamais utiliser autant de papier que depuis la généralisation de l'informatique. Tout simplement parce que pour encore beaucoup de monde le bon vieux papier est plus agréable à lire qu'un écran.

C'est aussi pour ça que beaucoup achètent aussi des livres/magazines d'info alors que toute la doc existe sur le net et aussi que lire la doc en ligne et les man pages rebute pas mal de monde).

Les bibliothèque en ligne seront un outils de plus, mais on ne risque pas d'avoir des DRM imposer d'ici longtemps. Surtout que les bibliothéquaires faisaient parti des premiers à monter au créneau contre DADVSI et l'initiative de Google pour le scan des livres :-)

Au moins de ce côté je suis relativement serein.

PS: le bilan écologique des livres papiers par rapport au e-book est a mon avis en faveur du papiers, la fabrication/recyclage du matériel électronique + la consommation d'énergie nécessaire pour lire et conserver les données étant fort probablement plus néfaste pour l'environnement que la fabrication/recylage du papier (qui est biodégrable de toute façon ;-)

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