Etude Post-DUT Informatique, MIAGE ?

[thibaultG]

Bonjour,

Ayant fait un bac S option sciences de l'ingénieur, je me suis ensuite dirigé vers un DUT Informatique.

Je suis actuellement en 2ème année, et je vais commencer le Semestre 4 du DUT.

J'aimerais beaucoup faire une L3 parcours MIAGE par la suite à Nancy afin de continuer en MIAGE.

Cependant, je ne suis pas très bien informé des conditions d'accès et notamment du niveau exigé.

Voici un aperçu de mes notes :

Moyenne générale 1A : 11,921

Semestre 1 : 12,764

Semestre 2 : 11,078

Semestre 3 : environ 10,5 (on a pas encore toutes les notes)

J'ai à peu près 15 de moyenne de Maths, 11 en anglais, mais je dois tourner à 10 en économie/gestion/management.

Je ne suis pas super fort en programmation mais je dois avoir en moyenne 11 sur tout ce qu'on a fait en prog.

En ACSI(analyse-conception système-information) j'ai 11 de moyenne, en BDD ça varie d'un semestre à l'autre mais la moyenne est d'environ 10-11.

Pensez-vous que je puisse rentrer en L3 MIAGE (à Nancy) avec ces résultats ci ?

Je vous remercie par avance,

Thibault.

[Aloyse57]

Est-ce que vous aimez l'informatique au moins, ou vous vous êtes orienté là par hasard ?

Au vu de vos notes, vous ne maîtrisez aucun aspect particulier de la matière.

Avant de poursuivre dans cette voie, vous devriez vous demander quel domaine de l'informatique vous motive, pour vous concentrer dessus.

L'informatique aujourd'hui nécessite beaucoup d'implication personnelle alors si le métier ne vous attire pas plus que ça, attendez-vous à une carrière pénible et décevante.

C'est dur de traverser 45 ans de labeur quand tout autour de vous il y a des gens à l'esprit vif et aux dents longues.

Vous êtes lorrain, vous vous en sortirez de toute façon (Über).

[malock]

Et bien, quel message plein d'espoir vous livrez-nous là Aloyse ! C'est un avis bien sombre pour celui qui souhaite se lancer dans des études d'informatique (il y a du vrai c'est sûr, à nuancer malgré tout).
Je crois cependant que vous avez soulevé la question sans doute la plus importante : aimez-vous l'informatique ? A cette question, il n'est pas toujours évident d'y apporter une réponse claire sans une réelle expérience professionnelle et en ne comptant à son actif que 3 semestres de formations en IUT.
Il est bien évident qu'on ne "maîtrise aucun aspect particulier de la matière" en 3 semestres sans expérience sur le terrain...

Thibault, peut-on te demander où tu suis actuellement tes cours, dans quelle université ?

Pour ma part, j'ai aussi débuté mes études en informatique par un DUT. Nous avons nous deux des notes/moyennes assez similaires (j'étais bien moins bon en math mais meilleur en économie/gestion/management).
J'ai ensuite rattrapé une licence informatique puis enchaîné sur un master.

Pour le passage en licence, il y avait 3 solutions :
- avec mon bac+2 en poche, je rejoins directement la 3ème année (pour aller vers le bac+3 donc) ;
- toujours avec le même bac+2, le jury considère que je n'ai pas le niveau et autorise alors ma venue mais en 2ème année (on peut voir ça comme une redoublement) ;
- toujours le même DUT en poche, je ne suis pas accepté en licence. Fin de la discussion.

J'ignore quelles sont les règles de la licence MIAGE de Nancy, si c'est similaire ou non. Dans mon cas, j'ai été pris en 3ème année (et je dois dire qu'à la vue du "bagage" que l'IUT m'a fourni, la troisième année s'est déroulée les doigts dans le nez).

Qu'est ce qui a fait que mon admission a été tout de suite validée en 3ème année ? Je dirais, mon CV et ma lettre de motivation. Mon CV car j'y ai joins une annexe décrivant ma petite expérience professionnelle et surtout mes projets informatiques personnels (j'ai codé plusieurs choses, à droite à gauche) et ma lettre de motivation car j'y ai défini un projet professionnel qui tenait la route en y incluant en quoi la formation que j'envisageais permettait d'y aboutir (ce projet professionnel, maintenant, il est loin derrière moi).

Tout ça pour dire que, finalement, les notes, c'est pas le plus important. Si ceux qui vont étudier ton dossier y voient la passion, c'est sans doute le plus important (on rejoint alors la première question d'Aloyse, inévitablement).
On oublie trop souvent une chose : les formations sont là justement pour nous former. Quels intérêts a un ensemble d'enseignants de recruter un élève qui "sait déjà tout" ? Ils ne veulent pas le meilleur, ils veulent celui qui va donner, qui va s'intéresser, qui va vouloir gagner en compétences, en savoir-faire : c'est ça, un moteur...

Perso, rien ne me choque dans tes notes. On sait tous ce que c'est. C'est la faute à personne, au plutôt, celle du système, mais en France on n'a appris à ne voir que les notes, la moyenne, le podium plutôt que de privilégier les questionnements du type "à quoi suis-je capable de répondre ? Quelles sont mes compétences ? Mes qualités ?"

Je crois que c'est avant tout sur l'aspect projet professionnel que tu dois porter ta réflexion. Être capable de l'expliquer clairement, précisément et rapidement, tout en mettant en parallèle ce que la formation que tu envisages t'apportera pour y parvenir : c'est ça qui te fera gagner ton ticket d'entrée.

AMHA.

Malock.

[Killator]

Slt Thibault, bienvenue sur le forum,

Un DUT bien réussi en poche, l'envie de poursuivre... Vas-y fonce !

C'est le cursus que j'ai suivi moi même avec un DUT GEII puis un cycle ingénieur en réseau/télécom en apprentissage

MIAGE ? Pourquoi pas. J'ai des collègues qui ont ce type de licence et ces des gens très bien !

Par contre 2 petits retours d'expérience rapides:

> L'apprentissage a vraiment été un plus dans ma formation... Et c'est quelque chose d'assez recherché et ça existe le MIAGE par alternance

> La licence, c'est très bien ! Mais comme le disait @malock, dans un système éducatif Français élitiste, un diplôme d'une école d'ingé, c'est mieux... Et si c'est une "grande" école: jackpot ! C'est malheureux à dire, mais si tu envisages un début de carrière sur Paris par exemple, ça peut faire la différence... Certaine SSII se permettant d'avoir des shorts list en fonction des écoles...

A ta dispo pour échanger sur le sujet !

[Aloyse57]

Juste pour préciser et pour ne pas être démoralisant : j'ai aussi un DUT Info fait à l'IUT de Metz .

J'en ai aussi bavé au niveau notes (surtout en maths) : j'ai intégré la 2nde année du DUT avec les étudiants «normaux» après 3 ans de cours du soir/samedi.

J'ai été accepté en cours du soir alors que je n'avais qu'un CAP de conducteur routier, après un examen de connaissances : un BAC -3 qui la ramène , voyez-vous ça.

En informatique pas de prob, parce que j'en faisais depuis l'âge de 13 ans (TTL, CMOS et transistors, me voilà).

En maths j'avais le niveau seconde, donc loin du compte.

Le jury a estimé que mes connaissances en info allaient me laisser du temps pour remonter les maths, ce qui s'est révélé exact.

La 3ème année de cours du soir, je n'ai fait que des maths (je me suis pris des mégas tôles les années 1&2, mais au moins j'avais eu un aperçu de ce qui était demandé).

Il m'a donc fallu 4 ans pour le DUT. Et encore plusieurs autres années pour être analyste CNAM. Et encore d'autres pour m'adapter au marché quand j'ai émigré.

Donc pour ThibaultG, ce que je voulais dire, c'est qu'il faut être enthousiaste, s'accrocher et surtout savoir où l'on va. Sinon c'est long pour s'y rendre.

[malock]

dans un système éducatif Français élitiste, un diplôme d'une école d'ingé, c'est mieux... Et si c'est une "grande" école: jackpot ! C'est malheureux à dire, mais si tu envisages un début de carrière sur Paris par exemple, ça peut faire la différence... Certaine SSII se permettant d'avoir des shorts list en fonction des écoles...

Nanana, Killator, ne débauche pas nos étudiants de nos universités avant qu'ils arrivent, il me faut du taff à moi

Plus sérieusement, ce que tu dis là n'est pas faux.. sans être strictement vrai, évidement.

Il y a cette image de l'université des "glandus", des "incapables" qui ne pèsent rien sur le marché du travail. Je le reconnais très honnêtement, certaines boites ne jurent que par l'école d'ingé/la "grande" école. C'est tout de même en train de changer ça, doucement : on reconnait à ceux gratifiés d'un master des compétences/qualités que ceux qui proviennent d'autres instances de formation ne partagent pas, ou moins (et ça marche dans l'autre sens aussi bien sûr : ceux provenant d'université ont des lacunes que les autres n'ont pas ou ont moins).

Je crois que le choix de son centre de formation est alors dépendant de la carrière que l'on souhaite mener et de la vision que l'on a des formations (tout à fait personnelle ça) ... sans que ce soit si stricte que ça encore une fois.

Il s'agit d'y mettre de la volonté et puis peut importe son diplôme (à nuancer, toujours... le bon diplôme ouvre plus facilement les portes ou en ferme moins).

Malock

Donc pour ThibaultG, ce que je voulais dire, c'est qu'il faut être enthousiaste, s'accrocher et surtout savoir où l'on va. Sinon c'est long pour s'y rendre.

Pas mieux. Savoir où on va, son projet professionnel, c'est sans doute le plus important (je dis ça hein, mais c'est plus facile à dire qu'à faire... je mène toujours plusieurs réflexion à ce sujet là perso).

Sacré parcours Aloyse ! C'est bien ce que je tente d'avancer : on fait "ce que l'on veut" tant que l'on se la donne et qu'on y met du sien.

[Killator]

@malock: Toutafay d'accord avec toi... Tout se nuance !

Alors j'ajoute un dernier conseil: que ce soit un stage de fin d'étude ou de l'apprentissage... Peut importe la formation suivi, le choix de l'entreprise et le sujet du travail de fin d'étude est très important... Surtout à la "revente" de l'expérience... Certaines valorisent plus que d'autres... Et ça se voit vite sur le CV d'un jeune candidat...

J'ai vu mes hiérarchiques à l'oeuvre, je commence moi-même à éplucher des CVs... On devine très vite les expériences "bateaux"

[AshySlashy]

Un conseil : si les notes ne suivent pas, alors il faut sur-compenser niveau motivation.

Fais-leur une lettre où tu expliques que l'informatique c'est ta vie, et demande à tous tes profs de te faire une lettre de recommandation (même ceux qui t'aiment pas, on sait jamais).