gerauthenry Posté(e) le 13 janvier 2014 Partager Posté(e) le 13 janvier 2014 Une intéressante tribune de Pierre Bellanger, fondateur et président du groupe Skyrock, parue dans Libération le 16 juin 2013. En voici quelques extraits : La révélation du système d’espionnage de masse sur Internet organisé par le renseignement américain est une excellente nouvelle. Depuis des années, l’alerte était donnée. Une guerre informatique invisible changeait le monde. Les signes étaient partout mais ignorés par la plupart. L’affaire «Prism» oblige à ouvrir les yeux. La guerre des réseaux avait commencé de longue date. Elle est maintenant déclarée. Un couple, la cinquantaine élégante, déjeune hier au restaurant non loin de ma table et l’acoustique me soumet à des bribes de leur conversation. «Crois-tu que cela soit vrai ? Que l’on est espionné sur Internet ?» demande l’épouse. «Oui, mais on n’a rien à cacher», répond-il. «Mais si !, dit-elle, souviens-toi !» Et les deux partent d’un discret et complice fou rire. De quel secret s’agit-il ? Je ne le saurai jamais. Il est à eux deux, il participe de leur identité, de leur dignité et - s’il ne cause pas de dommage à autrui - doit être inviolable. Cependant, si j’en avais connaissance, j’aurais soudain sur eux un pouvoir extraordinaire. Les petits secrets sont partie prenante de l’édifice fragile de nos vies. Et celui qui les tient tient tout. Et nous, nous avons mis sur ces réseaux, carnet d’adresses, idées, messages, photos et la trace informatique indélébile de tous nos actes. S’y est créé un double numérique de nous-mêmes fait de nos données agrégées et qui fondera demain la décision de tiers à notre égard : embauche, assurance, emprunt ou location. Une photo du toutou échangée sur le réseau ? Dommage, le propriétaire du studio à louer n’aime pas les animaux. La maîtrise de l’information sur soi est au cœur de la souveraineté individuelle. Nous l’avons abandonnée. Nous avons, sans les lire, accepté d’un clic ces contrats absurdes. (...) Contre cet asservissement, cet appauvrissement, contre la perte de notre souveraineté numérique et donc de notre souveraineté tout court, la réponse est connue et s’imposera : faire de notre principal opérateur de télécommunications le moteur et le catalyseur de la mise en réseau du pays et de nos industries. En faire le garant de la liberté et de la vie privée. Ce sera sa nouvelle mission de service public. Nous imposerons la localisation des serveurs en Europe et instaurerons la propriété des données informatiques personnelles, seule à même de mettre fin au pillage dont nous sommes victimes. Nous sommes du bétail à données, un minerai humain qui «like». Quant à vous, lecteurs, si vous lisez cet article subversif sur écran, vous êtes probablement devenu suspects pour un serveur lointain. Mais la guerre des réseaux est aussi une chance. Cette adversité absolue nous sublime. Elle appelle, non pas le repli mais le génie. Le moment est venu de reprendre notre place, de retrouver notre futur. Voir la tribune complète sur : http://www.liberation.fr/medias/2013/06/16/la-guerre-des-reseaux-est-declaree_911283 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
digital-jedi Posté(e) le 16 janvier 2014 Partager Posté(e) le 16 janvier 2014 Bonjour, et bienvenue sur le forum, Intéressante anecdote que celle que tu racontes. Par contre, je n'ai à rougir d'aucune donnée que j'ai pu laisser sur la toile. Sachant que le navigateur de recherche Google ne connait rien de mon identité (taper mon nom et mon prénom n'amène à rien sur moi). Même si évidemment Google a du accumuler des données par mes multiples connexions et accès sur sa toile + Gmail. Simple logique : c'est à chacun de se contrôler sur internet et de contrôler les informations qu'il met sur internet. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tom23 Posté(e) le 16 janvier 2014 Partager Posté(e) le 16 janvier 2014 Simple logique : c'est à chacun de se contrôler sur internet et de contrôler les informations qu'il met sur internet. Entièrement d'accord, sauf que c'est plus simple pour nous qui sommes utilisateurs avertis que pour des ados ou ceux nés autour des années 50. Ils ne comprennent pas souvent de quoi il retourne quand on aborde le sujet de la vie privée. Sans compter ceux qui sans excuse valable prennent des risques alors qu'ils sont capables de comprendre les enjeux mais ne font pas l'effort de réflexion : Ces trentenaires qui ne se voient pas envoyer une carte postale de leurs vacances sans la mettre dans une enveloppe mais qui offrent leur bébés sur un plateau à FB et leurs habitudes de consommation à qui veut en tirer profit. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.