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Résumé du Cid

A la Cour de Castille, Rodrigue aime Chimène et en est aimé. Le Roi Don Fernand confie à Don Diègue, père de Rodrigue, l'éducation de son fils. Le père de Chimène, Comte de Gormas, estimant que cet honneur lui revenait, provoque et giffle Don Diègue. Ce dernier confie à son fils le soin de venger cet affront, et Rodrigue se trouve alors cruellement partagé entre son devoir filial et son amour pour Chimène. Finalement résolu à défendre avant tout l'honneur paternel, II défie le Comte et le tue. Chimène exige du Roi réparation. Pour tenter de se racheter par une action d'éclat, Rodrigue accepte de défendre Séville contre les Maures qui s'apprêtent à débarquer. II sort vainqueur de la lutte. Le Roi le couvre d'éloges pour cet acte héroïque, mais Chimène reste intraitable et réclame à nouveau vengeance contre l'assassin de son père. Elle demande à ce que Rodrigue soit provoqué en duel, et offre sa main et ses biens au vainqueur du combat. Don Sanche, qui aimait jusqu'alors Chimène sans espoir, défie Rodrigue, mais est vaincu. Par son succès, Le Cid emporte donc le pardon officiel de Chimène.

Les sources de la pièce

Le personnage du Cid est inspiré de Rodrigue de Vivar (1040? - 1099), vassal des rois de Castille. Ce grand seigneur guerrier fut exilé et dépouillé de ses biens par le roi Alphonse VI, qui craignait sans doute de le voir devenir trop puissant. II se mit alors au service du roi Maure de Saragosse : AI-Muqtadir, en guerre contre le roi Maure de Valence. II attaqua même son ancien suzerain castillan. A la fin de sa vie, II prit avec ses hommes la ville de Valence, s'y maintint cinq ans et y mourut. Ses adversaires reconnurent sa bravoure et lui attribuèrent le titre de "seigneur" : Sidi pour les musulmans, El Cid pour les chrétiens. Très vite, II devint un personnage de légende, dont on oublia les trahisons pour ne retenir que les actions d'éclat ; II était le héros qui avait réussi à repousser, pour un temps, les "infidèles". Poètes et historiens ajoutèrent à sa gloire en embellissant de quelques fantaisies les faits d'origine. Ainsi, II fut imaginé qu'II avait épousé, sur ordre du roi, la fille d'un seigneur qu'II avait tué, apportant par là un soutien à celle qu'II avait rendue orpheline. En 1618, le dramaturge espagnol Guillèn de Castro écrit Les Enfances du Cid et Entreprises de Jeunesses du Cid, dans lesquelles II décide que l'orpheline était amoureuse de Rodrigue avant la mort de son père. C'est de la première pièce que s'est directement inspiré Corneille pour écrire sa tragi-comédie.

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